Dès qu’il s’est installé à son compte, les commandes n’ont pas cessé d’affluer. Lors de son service militaire Charles Carrère s’était lié d’amitié avec des prêtres séminaristes. Une fois nommés curés ils sont venus le trouver pour travailler avec lui.
C’est ainsi qu’il a orné de ses vitraux de nombreuses églises du Pays Basque et des Landes. On retrouve aussi ses oeuvres à La Réunion et au Mali. Le Maître Verrier racontait l’histoire sainte à travers ses vitraux tout en y semant des références pointues.
Vers la fin de sa vie il a accepté de « raconter » ses vitraux religieux comme profanes, en privé mais face caméra pour expliquer les significations et symboliques qui se retrouvent dans ses oeuvres. Sur ce site, nous développerons le concept de « Focus sur une oeuvre ». Ce sera l’occasion de révéler les explications de Charles Carrère sur les symboles intégrés dans ses vitraux. Voici un exemple ci-dessous :
Charles Carrère aurait confié que ce vitrail serait sa dernière oeuvre. Il se trouve à Briscous. Le Maître Verrier explique qu’il y a une citation en basque « Ilun pran dirdiratzen duenargia » qui signifie : « le Seigneur c’est la lumière qui brille dans l’obscurité ».
Sur ce vitrail on aperçoit le soleil qui représente la lumière et le coeur sacré de Jésus qui incarne l’amour. Cela fait allusion au Christ défini comme l’amour et la lumière.
Juste dessous on aperçoit un oiseau en cage, cet oiseau évoque la liberté et l’élévation. La liberté de croire et de s’élever ou la liberté de rester en cage.
Dans le ruban orangé on aperçoit trois croix : celle du Christ celle du bon et du mauvais larron.
Charles Carrère tenait à signaler que c’est le Christ qui respecte cette liberté de croire ou non.
Le bois vert avec les feuillages fait allusion à 2 références. La première référence c’est la fête des rameaux et sa double face : la glorieuse et la douloureuse. La glorieuse avec l’entrée solennelle de Jésus à Jérusalem qui fut accueilli comme un roi et la douloureuse avec sa passion et sa mort sur la croix. La deuxième référence c’est l’idée du bois vert face au bois mort : cfr la Passion selon st Luc « Ne pleurez pas sur moi, pleurez plutôt sur vous et vos enfants. Si le bois vert est traité ainsi qu’en sera-t-il donc du sec ? » Le Christ se compare au bois vert car il a en lui la sève divine. L’humain est comparé au bois sec donc moins résistant au feu de la souffrance.
En dessous on retrouve un motif basque stylisé installé pour faire office de décoration et de symbole local et les mots basques Jauna Barka signifiant Pardon Seigneur.
Voici ci-dessous une autre réalisation de Charles Carrère, elle se trouve à Urrugne dans l’église Saint Vincent. C’est un vitrail situé sur une porte qui s’ouvre vers le cimetière. Le choix du thème n’est pas anodin puisqu’il s’agit de renaissance, à la lumière de Pâques. La vidéo ci-dessous est un exemple des entretiens filmés avec Charles Carrère.
Son oeuvre religieuse est très importante. L’inventaire est en cours et les Focus permettront de présenter les oeuvres les plus marquantes avec des explications sur les symboliques qui y figurent.
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