Charles Carrère a toujours tenu à rendre hommage à son professeur de dessin Louis-Frédéric Dupuis de l’école de dessin et de peinture de Bayonne. Charles Carrère dessine tous les jours. Sa technique préférée c’est le fusain. Mais il réalise aussi un grand nombre de dessins à l’encre réalisés à la plume.
Charles Carrère déclare que tout peut se dessiner, la vie, la mort, les natures mortes, les oiseaux qu’il dessine d’après nature. Et si l’artiste regarde un tronc d’arbre ou un crâne il voit immédiatement des formes ou une silhouette. C’est un peu comme du fantastique explique-t-il. Il donne des expressions anthropomorphiques aux animaux voire même aux objets qu’il choisit de dessiner.
Les oiseaux occupent une grande place dans son oeuvre. Lorsqu’il est enfant il regarde les femmes plumer les oiseaux dans la cour de la ferme. Il est à la fois fasciné et horrifié. C’est pourquoi il n’a jamais cessé de vouloir leur rendre vie. Il les représente sous un profil anthropomorphe et en profite parfois pour dénoncer les défauts humains. Il pense ainsi rétablir une certaine justice.
Charles Carrère aime aussi dessiner en mélangeant fusain et sanguine pour le rendu des modelés et des volumes. Ici dans le dessin ci-dessous : « Le conseiller perfide » il a mélangé le fusain avec la sanguine. Il a aussi utilisé la pierre noire pour obtenir un noir plus intense et le blanc pour ajuster les valeurs.
Charles Carrère utilise l’encre noire pour ses dessins à la plume. Le travail est précis jusque dans le détail. Ci-dessous à gauche, « L’enfant et les mathématiques ». Charles Carrère a représenté ce que les cours de mathématiques provoquaient dans son cerveau. Il disait en riant qu’il n’était pas du tout réceptif aux mathématiques. Et à droite c’est « La sainte ampoule ». Dans ces deux oeuvres, Charles Carrère s’amuse avec le style inspiré par l’Op Art ou Art Optique utilisé dans les années 20 par les artistes du Bauhaus dont Kandinsky et propulsé plus tard par Vasarely.
Mais Charles Carrère va plus loin avec d’autres dessins réalisés au fusain qu’il définit comme « Caprices ». Ces caprices lui servent pour dénoncer ou révéler la conduite irrationnelle de l’homme. Parfois c’est aussi l’excuse pour se projeter dans le surréalisme que l’artiste affectionne particulièrement. Voici un exemple de caprice dont le surréalisme saute au yeux avec l’explication de Charles Carrère :
Des Focus seront publiés régulièrement afin d’offrir une analyse plus approfondie d’une oeuvre de Charles Carrère
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