L’oeuvre profane du mosaïste Charles Carrère est plutôt discrète. Les commandes émanent en général de connaissances qui ont construit une maison et souhaitent apposer son nom sur la façade. Souvent la mosaïque est intégrée dans l’enduit du mur.
Dans d’autres cas la mosaïque est un élément de décoration pour le mur comme ici sur la façade d’un bâtiment. Elle est retenue par des crochets. On dit qu’elle est agrafée.
À l’intérieur des maisons la mosaïque décore la cheminée ou la cuisine. Mais il y a aussi quelques oeuvres qui s’affichent au mur en guise de décoration. Comme l’oeuvre ci-dessous dont le titre est un mot-valise : Safarhinocéros.
Charles Carrère aime appliquer cette gymnastique d’esprit à certaines de ses oeuvres. Au XVIème siècle Rabelais créait déjà des mots valises dont hypocritiquement. Plus tard c’est Madame de Sévigné qui propose bavardiner pour ne citer que quelques exemples. Et durant toute sa vie Charles Carrère utilise régulièrement ces mots-valises pour définir certaines de ses oeuvres.
Petite anecdote au sujet de cette oeuvre en mosaïque : Un jour, le neveu de Charles Carrère passe commande auprès de son oncle. Il lui demande une mosaïque représentant un oiseau ou un arbre. Quelques temps plus tard, Charles Carrère se présente devant son neveu et lui dit avec un petit sourire tout en retenue : « Tiens, voilà ton oiseau » ! Son neveu s’étonne mais il remarque immédiatement que cette automobile s’inspire de la Peugeot 201 que le frère de Charles Carrère avait achetée dans les années 50.
Alors il se souvient de cette photographie où Charles Carrère pose très sérieusement à côté de la Peugeot 201 avec le pavillon d’un phonographe qui sort de la portière ouverte. Et Charles Carrère de poser sous l’oeil de l’objectif pour immortaliser ce trait d’humour : regardez il y a même de la musique dans l’auto !
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