L’artiste multi-facettes
Lorsque sa journée de travail est terminée le Maître verrier et mosaïste entame sa « seconde vie » celle de dessinateur, peintre et artiste en perpétuelle recherche. Il quitte son atelier du rez-de-chaussée pour passer à l’étage dans son « refuge ».
L’artiste dessine, peint et ne cesse de faire de la recherche. C’est pour lui comme une libération face aux normes contraignantes de sa journée de travail. Ici tout est permis. Son humour caustique se retrouve dans ses oeuvres. Ses références sont pointues : littérature, histoire, opéras, art, poésie, théâtre etc. Le thème décide de la technique choisie mais Charles Carrère joue aussi avec différentes techniques pour traduire un même thème.
Certaines de ses oeuvres sont peintes avec réalisme. Paysages ou natures mortes.
Mais une grande majorité d’oeuvres sont surréalistes. Il peint par exemple des portraits imaginaires et aime s’installer face au mur de son atelier sur lequel il les expose.
La Veuve bretonne peinte par Charles Carrère porte une coiffe bigoudène. Cette coiffe a la forme du bateau à voiles avec lequel son mari marin a péri en mer. C’est un hommage aux marins qui ont péri en mer et à leurs veuves.
Les oiseaux ont occupé une grande place dans la vie de Charles Carrère. Durant son jeune âge il vit dans la ferme familiale angloy toute proche de la butte aux cailles. Tout petit, il regarde à la fois horrifié et fasciné les femmes qui plument les oiseaux. C’est pourquoi il n’a jamais cessé de vouloir leur rendre vie. Il les représente sous un profil anthropomorphe et en profite parfois pour dénoncer les défauts humains. Il pense ainsi rétablir une certaine justice.
Le décor de l’étage, là où se trouve son atelier d’artiste, se compose de tas d’objets. Des outils de la ferme Bellite sont récupérés et installés au mur comme une oeuvre. D’autres objets sont récupérés ça et là ou proviennent de la famille comme la soupière qui appartenait à la grand-mère de l’artiste et dont Charles Carrère se servira pour un caprice dessiné au fusain « Querelle de cuisine ». Les deux crânes lui serviront aussi de modèles pour une oeuvre.
Et ce crâne qui décore une poutre de son atelier de peintre inspire à Charles Carrère une aquarelle :
Et ci-dessous l’aquarelle : « Hommage à un boeuf de labour »
Les dessins de Charles Carrère sont exécutés avec une grande précision. Certains dessins au fusain sont catalogués par l’artiste de « Caprices ». D’autres dessins à l’encre sont réalisés à la plume.
Charles Carrère sépare ses oeuvres peintes en 2 groupes « huiles et gouaches aquarellées ». Il joue avec des formats très différents mais ses dernières oeuvres sont plus souvent réalisées en petits formats.
Charles Carrère n’a de cesse de chercher, tester et jouer avec des techniques différentes. Collages, aquarelles et encres qu’il fait couler sur un papier humide ou recherche sur un thème décliné de façons différentes.
La page Focus offre régulièrement des articles avec analyse d’une oeuvre. Vitraux, mosaïques mais aussi oeuvres de l’artiste.
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